JEU DÉCISIF

Ainsi s'achève déjà un mois de janvier très riche en émotions marqué par le dénouement de l'Open d'Australie qui a vu le triomphe complet de la Russie chez les Juniors filles alors que la biélorusse Aryna Sabalenka a permis à son pays de conquérir le titre dix ans après sa compatriote Victoria Azarenka. Ces événements, ainsi que d'autres informations importantes, sont compilés dans les brèves qui suivent : Pour ceux qui rentreraient d'un long voyage, Aryna Sabalenka a gagné l'Open d'Australie en battant en finale la Kazakhe Elena Rybakina deux manches à une (j'en parle dans cet article ). C'est enfin le jour de la délivrance pour la biélorusse qui remporte à vingt-quatre ans son premier titre du Grand Chelem et peut-être pas le dernier. Rybakina, quant à elle, atteignait pour la deuxième fois de sa carrière une finale majeure après avoir triomphé l'année dernière à Wimbledon ; L'Open d'Australie a donné lieu à quelques surprises dans le t

Aussi loin que mes souvenirs remontent, c'est en 2018, me semble-t-il, que j'ai vraiment découvert Aryna Sabalenka au tournoi d'Eastbourne. Elle était alors quarante-cinquième mondiale, sortait d'une saison sur terre battue catastrophique (défaite au premier tour à Istanbul, à Madrid, à Rome et à Roland Garros, précédé d'une éclaircie avec une finale à Lugano perdue contre la belge Elise Mertens). Avant cela, elle avait donné du fil à retordre à Ashleigh Barty en lui prenant un set au premier tour de l'Open d'Australie dans lequel elle avait débarqué au rang de soixante-sixième mondiale. Est-ce l'air de la mer qui lui redonnait des couleurs ou les propriétés verdissantes du gazon britannique, quoi qu'il en soit, après avoir pris sa revanche sur Mertens, puis écarté Karolina Pliskova en quarts de finales et Agnieszka Radwanska en demi-finales, elle se retrouva le 30 juin de cette année 2018 en finale à Eastbourne contre la danoise Caroline Wozniacki q

Alina Korneeva et Mirra Andreeva sont nées toutes deux en 2007, l'année où Serena Williams remportait déjà son huitième titre du Grand Chelem, à l'Open d'Australie. Quinze ans plus tard, sur le même court où triomphait l'américaine, les deux jeunes russes, meilleures amies dans la vie et partenaires de double, se retrouvaient pour la première fois de leur carrière face à face. C'était aussi, pour l'une comme pour l'autre, le moment dont elle rêvaient depuis toutes petites : jouer une finale de Grand Chelem sur un court prestigieux. L'on s'attendait forcément à une confrontation musclée entre deux joueuses qui pourraient sans doute, d'ici quelques années, dominer le circuit WTA. La dite confrontation eut bien lieu. Ce à quoi l'on s'attendait moins, par contre, c'est de voir l'émotion prendre le pas sur le sport. Elle fut d'ailleurs telle qu'à de nombreuses reprises, elle fit basculer le match dans une autre dimension. Comme

Vous vous souvenez sans doute de Caroline Wozniacki, la joueuse danoise victorieuse de l'Open d'Australie en 2018, son seul titre du Grand Chelem, et qui avant cela, était devenue en 2010 la vingtième numéro une mondiale de l'histoire au classement WTA. La native d'Odense, qui n'avait que vingt ans lorsqu'elle accéda à cette consécration, demeura pendant les dix années qui suivirent un cas à part sur le circuit, si bien que durant la longue période qui précéda son sacre à Melbourne en janvier 2018, les observateurs émirent des réserves quant à la place qu'elle occupait au classement. Wozniacki méritait-elle d'être numéro une mondiale alors que son palmarès en Grand Chelem était vierge ? Bien qu'elle parvint finalement à éteindre quelques critiques en soulevant la Coupe Daphne Akhurst après sa victoire contre Simona Halep (qui lui permit par la même occasion de retrouver le rang qu'elle avait perdu entre-temps), la danoise, retraitée des courts de

Avec quatorze joueuses, les États-Unis sont la nation la plus représentée dans le top 100 de la WTA, loin devant la République Tchèque, avec neuf joueuses, et la Russie, huit (classement arrêté au 28 janvier 2023). C'est beau, n'est-ce pas ? Oui mais, voilà. Cette Amérique en apparence souveraine est en réalité vieillissante, avachie, au bout du rouleau et se fait dévorer toute crue par une Europe qui, en terme de résultats, domine le tennis féminin de la tête et des épaules. En 2022, cinquante des soixante-quinze tournois du circuit WTA (en comptant le Masters) ont été gagnés par des européennes pendant que les américaines n'en glanaient que onze (en majorité des WTA 125 ou WTA 250), tandis qu'en Grand Chelem, ces dernières ont échoué à deux reprises en finale (Open d'Australie et Roland Garros) et n'ont pu faire mieux que les quarts de finales à Wimbledon et à l'US Open.  Oui, le géant américain s'endort, c'est un fait. Au-delà des performances de

Alors que l'Open d'Australie va s'achever dans quelques heures dans le tableau féminin, il est temps de faire le traditionnel point sur la mode sportive dames en sélectionnant les dix plus belles tenues portées par les participantes durant cette première levée du Grand Chelem. Malgré le concours de laideur savamment orchestré par les équipementiers qui dominent le marché (en particulier deux qui ont battu tous les records dans ce domaine), nous avons tout de même réussi à voir de la grâce et de la beauté pendant cette quinzaine. Que les heureuses élues répertoriées ci-dessous en soient remerciées : EMMA RADUCANU : Soyons francs, la célèbre marque à la virgule nous a fait très mal aux yeux pendant quinze jours avec son horrible tenue à la Picasso, dérivée à toutes les sauces, jupe, haut et même cycliste (que Victoria Azarenka nous a fait supporter durant des jours de torture visuelle). Fort heureusement, d'autres joueuses avaient opté pour une touche d'élégance bienv

L'Open d'Australie Juniors va bientôt révéler sa nouvelle lauréate. Mais, la route est encore semée d'embûches pour les quatre rescapées qui doivent maintenant passer par les demi-finales et la finale avant de brandir le trophée et succéder à la croate Petra Marcinko. Sans surprise, deux des joueuses désignées dès le début comme grandissimes favorites, parmi d'autres, sont toujours dans le coup, tandis que les deux autres sont plus inattendues. Reste à savoir désormais si la Russie va faire un carton plein en parvenant à aligner ses deux prodiges en finale. Voyons voir laquelle des quatre demi-finalistes a le plus de chance de s'imposer. 1. Mirra Andreeva (Russie) : Pas épargnée par le tirage au sort, la jeune russe de quinze ans pouvait craindre un parcours du combattant au cours duquel elle aurait pu laisser des forces au fil des jours. Hormis un match accroché contre la bulgare Rositsa Dencheva en huitièmes de finales, elle a finalement géré son affaire avec l

Nous voici parvenus dans la dernière ligne droite de cet Open d'Australie avec les demi-finales du tableau féminin. Après des quarts de finales relativement ternes, malgré l'émotion qu'a suscité la victoire de Magda Linette, la polonaise qu'on n'attendait pas, il reste à espérer que les matches de ce dernier carré nous procureront plus de spectacle et d'incertitude, d'autant plus que les éléments semblent réunis, sur le papier en tout cas, pour que la journée du 26 janvier à Melbourne Park soit intense et riches en rebondissements. Toujours sur le papier, Aryna Sabalenka est sans aucun doute, des quatre joueuses rescapées, celle qui a le plus de chance d'aller jusqu'au bout, en tant que dernière membre du top 10 encore en course. Mais, l'imprévisibilité et l'instabilité du tennis féminin étant ce qu'elles sont, il est loin d'être exclu que la cinquième joueuse mondiale, bien que dominatrice depuis le début de saison (dix-huit sets gag

Voici une question à laquelle même ceux qui suivent régulièrement le tennis féminin auront sans doute du mal à répondre : une joueuse turque a-t-elle déjà remporté un tournoi sur le circuit WTA, si oui laquelle ? Un tel événement, pour le coup historique, s'est produit le 18 avril 2016 lorsque  Çağla Büyükakçay fut la première joueuse née en Turquie à inscrire son nom au palmarès d'un tournoi WTA, précisément au tournoi d'Istanbul, dans son pays. Aujourd'hui âgée de trente-trois ans et retombée à la 250e place, elle continue à jouer dans la confidentialité des tournois ITF où elle réussit de temps en temps de belles choses, comme sa victoire en fin d'année dernière au tournoi 25000$ de Monastir. Cet exploit retentissant de 2016, au cours duquel  Çağla Büyükakçay s'était soudainement retrouvée sous le feu des projecteurs, aurait pu être le début d'une nouvelle ère pour le tennis féminin turc. En réalité, il n'en a rien été, à tel point que les joueuses tu

Pendant que l'Open d'Australie suit son cours, avec son traditionnel lot de surprises, la vie continue dans l'univers tumultueux de la petite balle jaune. N'ayez crainte, vous ne manquerez rien de ce qui s'est passé au cours de la semaine écoulée grâce aux désormais traditionnelles brèves de court dans lesquelles sont compilées les principales informations à retenir. Il n'y a plus de joueuses françaises dans le tableau dames de l'Open d'Australie après l'élimination de Caroline Garcia . Inconsistante, irrégulière et tétanisée par son rang de favorite du tournoi, la quatrième mondiale s'est inclinée en deux manches contre la surprenante Magda Linette (avouez que j'ai eu du flair en classant la polonaise parmi les éventuelles surprises du tournoi ) en huitièmes de finales. Karolina Pliskova et Aryna Sabalenka poursuivent l'aventure, au même titre que la croate Donna Vekic (photo ci-dessus) qu'on n'avait plus vu aussi loin dans un to

La quarante-et-unième édition du tournoi des Petits As débute ce lundi dans l'enceinte de l'Expo Pyrénées Congrès à Tarbes. Comme chaque année durant l'hiver, les championnes et champions de demain se sont donnés rendez-vous pour l'une des plus grandes compétitions de jeunes au monde, remportée dans le passé par des joueuses et joueurs comme Rafael Nadal, Richard Gasquet, Paul-Henri Mathieu, Kim Clijsters, Timea Bacsinszky et Jelena Ostapenko. Un plateau exceptionnel est attendu cette année dans le tableau féminin pour tenter de succéder à l'allemande Julia Stusek qui avait époustouflé le public et les observateurs en janvier 2022. À seulement quatorze ans, la lauréate de l'édition précédente est désormais aux portes du top 100 au classement Juniors et a fait des débuts remarqués sur le circuit ITF Dames en atteignant en novembre dernier les quarts de finales d'un tournoi W25 en Finlande alors qu'elle sortait des qualifications. Qui va lui succéder cette