Qui va casser la baraque ?


La saison reprend avec son lot d'incertitudes, sur fond de crise sanitaire persistante liée à la pandémie de Covid-19. Cela ne va pas nous empêcher de revoir enfin du tennis sur nos écrans, avec ou sans public dans les stades, ce qui constitue déjà une belle victoire, aussi bien pour les joueuses que pour les passionnés que nous sommes. Pour fêter l'événement, j'ai sorti la boule de cristal (soyons fous) et j'y ai vu dix joueuses qui pourraient bien animer cette nouvelle année.

Naomi Osaka :


L'actuelle numéro trois mondiale a rebattu les cartes en remportant le dernier US Open (sa troisième victoire en Grand Chelem sur les trois années écoulées) alors qu'elle semblait perdue dans ses pensées, écrasée par une nouvelle notoriété trop lourde à porter. De plus, son implication directe dans le mouvement Black Lives Matter lui a permis de s'émanciper et de se forger un nouveau caractère. Elle a, semble-t-il, trouvé sa voix et aura son mot à dire cette année, pourquoi pas dès l'Open d'Australie qu'elle a déjà gagné en 2019.

Victoria Azarenka :


Fini les années de galère. La biélorusse, finaliste du dernier US Open, a retrouvé le goût de la victoire tout en continuant d'élever son enfant. Elle frappe désormais aux portes du top 10 et semble parée pour aller au combat à l'image de la guerrière qu'elle est. Ça risque de faire très mal cette année si elle poursuit sur sa lancée. On la surveillera de près à l'Open d'Australie, son tournoi fétiche qu'elle a déjà remporté en 2012 et 2013.

Iga Swiatek :


Deux scénarios possibles : soit elle s'écroule totalement sous l'effet de sa nouvelle notoriété, soit elle continue de jouer au niveau qui lui avait permis de gagner Roland-Garros. Dans ce cas, elle écrasera la concurrence et s'emparera assez rapidement de la première place mondiale. Wait and see... 

Elena Rybakina :


La jeune kazakhe connaît un trou d'air après une période mirifique au cours de laquelle elle a joué plusieurs finales, à tel point qu'elle était devenue la joueuse que tout le monde voulait éviter dans les tableaux principaux. Ses résultats encourageants au tournoi d'Abu Dhabi laissent entrevoir de bonnes choses pour la suite. Peut-être une entrée dans le top 10 qui se profile à l'horizon...

Elise Mertens :


À force de patience, les résultats finissent toujours par arriver. Ses performances en Grand Chelem depuis 2018 parlent pour elle, même si l'année 2020 a été vierge de titre hormis une finale au tournoi de Linz et une autre à Prague. Un déclic semble s'opérer en elle et je ne doute pas que dans un futur proche, son travail sera récompensé. Et si c'était dès cette année à Melbourne ou à New-York ?

Maria Sakkari :


Ça commence à devenir sérieux pour la grecque qui continue de progresser à grands pas et se rapproche petit à petit de son objectif : gagner un gros tournoi. Désormais installée dans le top 20 après son brillant parcours à Abu Dhabi où elle a éliminé la lauréate du dernier Open d'Australie, Sofia Kenin, elle peut se permettre de viser plus haut grâce à son jeu offensif. 2021 sera-t-elle son année ?

Ons Jabeur :


Il a fallu du temps à la tunisienne pour trouver la bonne carburation (la faute essentiellement à des blessures récurrentes). Tout cela semble désormais derrière elle après une année 2020 très intéressante où on l'a vu notamment atteindre les quarts à l'Open d'Australie après des victoires sur Johanna Konta, Caroline Garcia et Caroline Wozniacki, avant de tomber contre celle qui allait s'imposer dans le tournoi, l'américaine Sofia Kenin. N'oublions pas également son très bon parcours à Roland-Garros où elle s'est hissée en deuxième semaine. Quelque chose me dit que ce n'est qu'un début...

Ekaterina Alexandrova :


Pas la plus populaire des joueuses russes même si on sent qu'elle possède un gros potentiel qui peut lui permettre de mettre en difficulté des joueuses bien mieux classées qu'elle. On retiendra surtout que l'année dernière, juste avant que la pandémie ne se répande à travers le monde, elle a ouvert son compteur en remportant le tournoi de Shenzhen (après des victoires sur Muguruza et Rybakina). Qui sait ce qu'elle aurait pu faire par la suite si le monde ne s'était pas arrêté... L'occasion est belle pour elle de rattraper le temps perdu cette année.

Marta Kostyuk :


Le temps de la maturité et de l'émancipation est arrivé. Le poids était trop lourd à porter pour elle quand elle a déboulé sur le circuit comme un météore à l'âge de quinze ans. Aujourd'hui majeure, elle a fait une croix sur le passé, chassé ses démons et est repartie sur de nouvelles bases qui pourraient l'amener très haut et très loin. Un top 50 pour commencer serait déjà une belle victoire.

Aryna Sabalenka :


Elle commence 2021 comme elle a terminé 2020, c'est-à-dire en trombe. Le rouleau-compresseur de Minsk est bien parti pour tout écraser sur son passage même s'il lui manque encore un truc pour faire la différence : un gros résultat en Grand Chelem (elle n'a jamais fait mieux qu'un quatrième tour en 2018 à l'US Open). Se pourrait-il qu'elle frappe un grand coup cette année dans l'un des quatre majeurs ? Personnellement, j'y crois !

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